Conférence présentée conjointement par Hélène Collet (archéologue, SPW-DGO4), Thierry Mortier (géologue, asbl La Malogne) et Stéphane Pirson (géologue, SPW-DGO4) dans le cadre du cycle ‘Mons à l’époque des grandes découvertes”.
Spiennes
Spiennes est un site reconnu aujourd’hui internationalement grâce ses minières creusées pour l’acquisition de silex au Néolithique. Mais le site, on l’oublie souvent, a aussi livré des outils préhistoriques en silex bien plus anciens. Ces vestiges datant du Paléolithique témoignent de la fréquentation de nos régions par l’homme, il y a plusieurs centaines de milliers d’années. Si aujourd’hui, l’ancienneté de l’homme est un fait scientifique acquis, durant une grande part du XIXe siècle, le sujet fait débat, et ce malgré les preuves qui s’accumulent. C’est dans ce contexte de bouillonnement scientifique et de Révolution industrielle qu’ont lieu les découvertes remarquables de la tranchée du chemin de fer à Spiennes en 1867. Auguste Houzeau de Lehaie, Alphonse Briart et Francois-Léopold Cornet, hommes de science et d’industrie, en sont les artisans.
La Malogne
Pour assurer son développement, l’homme a toujours entretenu des relations étroites avec les matières premières du sous-sol. Le Bassin de Mons recèle nombre d’exploitations encore actives de nos jours comme les carrières de craie blanche, mais aussi de bien d’autres qui font partie de l’histoire comme la houille ou le phosphate. Au dix-neuvième siècle, la région située entre Ciply et Cuesmes fut le siège d’une intense activité souterraine dont reste quelques témoins comme le site de la Malogne classé patrimoine exceptionnel de Wallonie. La découverte de phosphate allait contribuer au développement économique de toute une région. De grands noms furent associés à ces exploitations comme François-Léopold Cornet, Alphonse Briart et Jules Cornet. Grâce à l’évolution des techniques et de la science, la recherche continue car cette roche particulière qu’est la craie phosphatée n’a pas encore livré tous ses secrets.