La pratique de laboratoire a aujourd’hui quasiment disparu dans un grand nombre d’établissements d’enseignement secondaire. Les auteurs le déplorent car, à la différence d’un cours ex-cathedra, le laboratoire met les élèves en contact avec le monde réel, ce qui constitue une occasion de développer leur esprit critique.
Le dépouillement des mesures conduit à la description mathématique des observations, c’est-à-dire à l’établissement d’un modèle. Ce modèle, pour être utile, doit déboucher sur ce qui est l’objet principal des sciences : faire des prévisions. Le retour au laboratoire permet de vérifier la validité de ces prévisions, de voir si les expériences confirment ou infirment le modèle.
Le fascicule illustre ce propos par le biais d’une expérience de physique élémentaire (la mesure des caractéristiques d’une résistance) qui ne demande pas un matériel coûteux. Un enseignement expérimental de ce type, adaptable à d’autres domaines que la physique, doit déboucher sur le renforcement de compétences transversales en sciences, en mettant l’accent sur ce qu’est vraiment l’attitude scientifique plutôt que sur des connaissances trop vite oubliées.