Conférence présentée à l’UMONS le 04/03/2010, dans le cadre du cycle Sciences-Clés du futur – Energie.
” Si le soleil a depuis l’aube des civilisations été source de fascination, de curiosité, voire d’adoration, ce n’est qu’à la première moitié du XXième
siècle que son mode de fonctionnement a commencé à être compris. La fusion nucléaire, qui fournit au soleil sa puissance, est également le procédé qui synthétise naturellement les éléments chimiques. L’ambition de réaliser la fusion nucléaire sur terre à des fins pacifiques, est née au coeur de la guerre froide. Très vite, les physiciens ont compris que si des densités et températures élevées (plusieurs centaines de millions de degrès) étaient requises, confiner le gaz ionisé, appelé plasma, au coeur duquel ont lieu ces réactions, allait s’avérer une tâche particulièrement ardue. Parmi les techniques de confinement possibles, le confinement par champ magnétique, et en particulier la filière des tokamaks, est de loin être la plus prometteuse. La recherche sur les tokamaks a commencé dans les annees 50, et les progrès ne se sont depuis jamais démentis. Le bilan énergétique du plasma, mesuré par le produit de la densité, de la température et du temps de confinement de l’énergie, a été multiplié par 1000. Plusieurs mégawatts de puissance fusion ont déjà été produits et des décharges de plusieurs minutes réalisées. Les bases scientifiques sont aujourd’hui suffisamment solides pour envisager la construction d’un appareil validant la faisabilité de l’énergie de fusion: ITER. L’insertion dans l’offre énergétique pourrait avoir lieu dans la seconde partie du siècle, à une époque où l’épuisement des ressources classiques et les conséquences climatiques de notre consommation se feront sentir de façon forte. La fusion présente des avantages qui peuvent contribuer à une production d’énergie respectueuse de notre environnement. “